DISCOURS DU PRESIDENT DU COMITE D’ORGANISATION DE LA
10ème EDITION CONSECUTIVE DE LA NUIT DU THEATRE ET LA 1ère EDITION DU FESTIVAL
« LES NUITS DU BALAFON DE BANFORA »- LES 6 ET 7 DECEMBRE 2013 A
BANFORA – BURKINA FASO
Mesdames et Messieurs, chers festivaliers,
Rappelez-vous que
vous avez commémoré dans la joie ici même l’année dernière avec nous, le 10ème anniversaire de l’Association « GROUPE CULTURE » Banfora.
Aujourd’hui, 6
décembre 2013, marque aussi une autre étape importante dans la vie de cette
association. En ce sens qu’elle fête la 10ème Edition consécutive, sans
interruption de son festival « NUIT
DU THEATRE ».
Et selon le
promoteur de cet évènement, Mr. Bamadou
SANOGO, la NUIT DU THEATRE instituée
depuis l’année 2004 a atteint ses objectifs assignés à 80%. Lesquels objectifs
consistaient à faire connaître et à susciter l’engouement du théâtre chez les
populations de la Région des Cascades d’une part et d’autre part de favoriser
l’adhésion des partenaires au théâtre en
l’utilisant comme Outil de Communication pour le Développement. Je voudrais
d’ailleurs l’inviter ici à mes côtés sous vos ovations.
C’est tout le sens
de la satisfaction du promoteur, des comédiens et de tous les acteurs du monde
théâtral de notre Région.
D’après le
promoteur, au cours des dix (10) ans de festival passés, on peut noter
que Le GROUPE CULTURE a fait :
·
400 représentations de théâtre au total;
·
500 séances de répétition et de création
·
150.000 spectateurs touchés au total;
·
30
pièces de Théâtre créées et jouées ;
Le
GROUPE CULTURE, c’est aussi :
·
11 ans de solidarité, 11 ans de rassemblement des Hommes;
·
11 ans de miroir social ;
·
11 ans de socialisation, de transformation et de changement
de comportement des citoyens de la Région des Cascades
En somme la vision
poursuivie par l’Association « GROUPE CULTURE » de Banfora est en
bonne marche et demeure éclairée par sa troupe théâtrale BARAKA. C’est celle de « conscientiser et favoriser le rapprochement
des peuples, en vue de rompre toute méfiance entre eux, puis leur permettre
d’entreprendre ensemble des actions de développement ».
Dans cette même
optique le Groupe Culture s’est joint aux troupes sœurs pour mettre en place
l’Union pour le Théâtre et Assimilés de la Comoé en abrégé (UTACO). La
Compagnie a également compris qu’aujourd’hui et plus que jamais « nous
devrons être les uns avec les autres et non les uns contres les autres ».
Il en est de même que cet adage qui dit : « quand on est avec les
autres on est fécond, mais quand on est seul, on est stérile ».
C’est pour quoi, outre sa participation permanente et réciproque au Festival
annuel Labogo Hèrè de Tengrela, elle s’est aujourd’hui jointe à la Troupe Yafiè
de Bérégadougou, en vue de réussir au mieux cette 10ème édition de la nuit du théâtre, et la toute 1ère Edition du Festival « les nuits du balafon » de
Banfora.
La satisfaction
énoncée ici nous permet d’espérer. Ainsi, après la présente édition annuelle,
la nuit du théâtre se tiendra en biennale à la fin du mois de novembre. La
prochaine est prévue pour Novembre 2015.
Mesdames et messieurs, chers
festivaliers,
Puisque nous
parlons aussi des nuits du balafon de Banfora qui s’amorce par sa toute 1ère Edition cette année, le balafon,
bala ou balani est un instrument de percussion originaire
d'Afrique occidentale. Le premier serait né au XIVe siècle
dans le Royaume de Sosso, entre la Guinée et le Mali. Ce balafon existe encore
et est nommé Sosso Bala.
On retrouve des balafons dans de nombreuses régions
d'Afrique, tous différents les uns des autres. Certains sont sacrés et d’autres
ne le sont pas ; on en trouve très sophistiqués et aussi de très simples; bien
entendu avec des dimensions et des méthodes de jeu différentes.
Le seul festival reconnu qui lui est consacré en Afrique
de l’Ouest est le Triangle du balafon.
Il se déroule chaque année à Sikasso (Mali). Il met en compétition des
balafonistes maliens, burkinabés, ivoiriens et, depuis 2009, guinéens.
Sur sept éditions, le Burkina Faso a remporté
quatre fois le prix
« Lamissa Bengaly », avec Jigitugu de Bobo Dioulasso
en 2006, Yafiè de Bérégadougou en 2008, Parisi en 2009, Mamadou Diabaté et
Mania percussion en 2012.
Outre la troupe Yafiè et la troupe Doti de Takalédougou,
2ème au festival du triangle du balafon, nous ne pourrons passer
sous silence les noms de certaines célébrités artistiques de la région des
Cascades : il s’agit de la troupe Farafina de Tingrela et Kabaco de Banfora, toutes ambassadrices du
balafon de notre région.
En plus des troupes ci-dessus citées, nous avons apprécié
le potentiel musical du balafon lors des régionales de la semaine Nationale de
la culture 2014 des cascades ; seul
cadre officiel de rencontre pour toutes les troupes de la région.
C’est pourquoi nous ne voulons pas laisser mourir le
balafon, l’unique instrument de musique que nous avons en partage avec nos
frères du Mali, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Sénégal…
Le seul instrument qui nous berce au son des
sonorités des différents groupes ethniques des régions des Hauts Bassins, de la
Boucle du Mouhoun, du Sud-Ouest et des Cascades. Les Gouins, les Sénoufo, les Turka, les Karaboro, les Toussians etc. ne
sont-ils pas des groupes ethniques des Cascades ayant en partage le
balafon ?
Les virtuoses du balafon se meurent et notre jeunesse est
de plus en plus tournée vers les musiques modernes. L’ouverture sur l’extérieur
ne doit pas causer la perte de nos valeurs culturelles. Telle est toute la
problématique qui nous amène à jeter un regard sur la revalorisation du
balafon.
En tant que simples acteurs œuvrant à la promotion de la
culture et non des professionnels, nous nous sommes penchés sur la question
pour apporter notre contribution à la sauvegarde de ce patrimoine culturel en
tant que membre signataire de l’inscription du balafon au patrimoine immatériel
de l’UNESCO avec Doti de Takalédougou et d’autres troupes sœurs de Bobo-Dioulasso.
Le festival, les nuits du balafon se veut un événement de fraternité, de solidarité et d’intégration. Nous nous sommes investis dans ce sens
pour mobiliser les filles et fils de la région des Cascades autour du balafon
et du théâtre.
Après une étude de faisabilité à Banfora, un Comité d’Organisation a été
mis sur pied pour piloter ce festival autour du balafon dénommé : « Les Nuits du Balafon de Banfora 2013». Ce comité a fait une
programmation de danses et de musiques sur trois nuits (du 5 au 8 décembre
2013) sur des lieux publics de Banfora, Niangologo et Bérégadougou.
Les activités prévues étaient :
·
Une
exposition autour du Balafon
·
Un
concert de musique traditionnelle et moderne
·
Une
soirée dédiée au théâtre accompagnée de balafon
·
Des
conférences publiques sur le Balafon
·
Une
animation/ Rue marchandes des produits locaux
·
Une
excursion Touristique
Nous voulons faire de ce festival un rendez-vous périodique autour du
balafon et du théâtre, un cadre idéal de promotion du patrimoine musical de la
région des cascades à travers des activités en salles et en plein air.
Malheureusement les conditions financières ne nous ont pas aidés à réaliser ce
programme et nous avons décidé de faire deux (2) nuits de spectacles.
Ainsi, plusieurs troupes de balafon sont venues de
diverses contrées de la Région des Cascades pour nous ressourcer. Parmi
lesquelles nous citons : Yafiè de Bérégadougou, Doti de Takalédougou,
Kaniya de Moussodougou, Noussôdia de Tièfora, Yikô de Soubaka, les sénoufo de
la Léraba et la troupe Gnôta des lobi de Banfora.
Mesdames et messieurs, chers
invités, un adage
nous enseigne que “l’on ne peut offrir à la plus belle femme du monde que ce
qu’on a“. Alors nous allons nous contenter d’une petite partie de ce que nous
avons voulu vivre durant les quatre (4) jours du festival “nuits du balafon de
Banfora“ en attendant de préparer la deuxième édition au cours de l’année 2014.
Mesdames
et Messieurs,
Je ne saurai
terminer mes propos, sans adresser mes vifs remerciements à l’endroit de Mr. Le
Gouverneur de la Région des Cascades, patron de ces évènements couplés, de Mr. N’Golo Brahima OUATTARA, Président du
Conseil Régional des Cascades et toutes les bonnes volontés qui ont cru en nous
et ont accordé de l’intérêt à la culture en générale.
J’adresse un merci
particulier à Mr. Blaise Dakuyo,
Coordonnateur Régional du CESAO/ Antenne de Banfora, pour l’appui de son projet
PACT à la création d’une pièce de théâtre forum sur le thème de cette édition,
en vue d’une éventuelle campagne de sensibilisation auprès des Communes de la
Région sur les acquis et insuffisances de l’orpaillage.
Merci aux autorités
administratives, politiques et coutumières de la région des cascades.
Merci à vous cher
public, car sans vous, il n’y a point de spectacle. Convenez avec moi que vous
avez un rôle actif à jouer.
Enfin, bravo et
félicitation à l’ensemble des comédiens, artistes danseurs et musiciens
disséminés dans les différentes troupes pour leur assiduité et leurs talents
offerts aux citoyens et qui participent au développement de la Région des
Cascades.
La
culture, symbole de l’identité des peuples !
Le
théâtre, miroir de la société, foyer de la solidarité !
Vive l’Association «Groupe Culture »
Banfora et la Troupe Yafiè de Bérégadougou !
Vive
les NUITS DU THEATRE et BALAFON de Banfora !
Je
vous remercie.