Concept « Par Nous et Pour Nous », en abrégé (PN-PN)
QUI EST LE
CONCEPTEUR DE PN- PN ?
« Par nous et pour nous »,
en abrégé PN- PN est un concept né de la volonté d’un citoyen de la ville de
Banfora y vivant depuis 1985, soit une trentaine d’années. Ce citoyen fonde sa foi sur la capacité intrinsèque de l’homme
de promouvoir le véritable développement si on lui permet de se découvrir, de
s’accepter et de s’associer avec ses semblables.
Il s’agit de Monsieur Bamadou
SANOGO. Il est Journaliste, promoteur culturel, metteur en scène,
Coordonnateur des structures associatives Groupe Culture, Centre Culturel et de
Communication Sanogo (CCS) et Centre d’Appui conseil pour la Promotion des
Associations de Jeunes et de Femmes, l’Emploi et la Formation (CAPAJEF). Il
dispose d’une bonne expérience en matière de gestion et management des
Organisations de la Société Civile (OSC).
Pour preuve, plusieurs acquis notoires sont à son actif. De
l’accompagnement, l’appui conseil, l’assistance à la création de plusieurs dizaines
d’ OSC de jeunes et femmes dans multiples domaines, à la formation des membres
d’associations et de groupements, de Conseils Villageois de Développement
(CVD), de Conseillers Municipaux (CM) et citoyens en passant par la conception
de projets, la recherche et l’acquisition de financements aussi bien pour
certaines des structures appuyées que celles dont il en assure la
responsabilité.
CONTEXTE ET MOTIVATIONS
QUELLES SONT LES MOTIVATIONS DU
CONCEPTEUR ?
Convaincu aujourd’hui plus que
jamais qu’autant que se faire se peut par des initiatives appropriées, l’homme
a décidé face aux enjeux de la décentralisation, assumer sa part de
citoyenneté. Puisque la décentralisation se positionne aujourd’hui et à jamais,
comme le vecteur ou la nouvelle marche vers le progrès. Et depuis l’année 2006,
à la faveur de la communalisation intégrale, tout burkinabé où qu’il se trouve
est citoyen d’une commune donnée. Aussi, la décentralisation se veut d’être la
base ou le socle d’un pays émergent. Cet acte citoyen, le concepteur pense
pouvoir le poser en proportion avec son expérience de gestion organisationnelle
à la faveur de l’édification de la commune de Banfora. C’est un engagement
ferme qu’il prend, non pas dans une certaine mesure de promptitude, mais plutôt
réfléchit durant une décennie d’observation et de regard particulier sur les
limites du mode d’implication des acteurs de cette cité du paysan noir en sa
gestion. C’est une perception qui semble jadis chanter ou prôner le concept de « la participation citoyenne »
sans pour autant déployer conséquemment d’efforts à en inculquer la pratique
chez les citoyens à la base. Une réflexion a été aussi menée sur la place
donnée au secteur en tant qu’espace de regroupement
humain du Burkina. Le constat fait à ce niveau montre que le secteur se
présente uniquement comme circonscription électorale. C’est de cet espace que sont issus les conseillers municipaux
sans lui donner une capacité réelle de promouvoir le développement de proximité,
ce qui met en cause la légitimité du Conseiller Municipal sur la question du
développement participatif. Le secteur est donc le lieu d’identitification
géographique du citoyen. C’est ce rôle d’ailleurs qu’il n’a cessé de
jouer depuis l’avènement de la décentralisation. Le secteur en tant qu’espace
bien défini, où vivent ensemble des citoyens, ne se présente pas de nos jours
comme une entité autours de laquelle l’administration, la municipalité
et les partenaires peuvent bâtir des actions de développement. Or, c’est à
travers cette partie territoriale de la commune que certains acteurs se
reconnaissent mieux. De cette partie du territoire communal, ces habitants sont
aptes à conjuguer leurs efforts, à mener une concertation et à agir en
synergie. Mais malheureusement, aussi vaste que soit –il, le secteur est
représenté par 2 ou 3 Conseillers Municipaux (CM), qui sont amener à faire un
clin d’œil sur les besoins et aspirations des populations concernées. Ces
représentants, à la limite, ont très souvent des difficultés à éprouver
l’adhésion ou le soutien de leurs bases quant à la perception du rôle qu’ils
sont appelés à jouer. Bien au contraire, cette base s’exhibe à faire des
préjugés à leur égard. On peut souvent les traiter de détourneurs de deniers
publics, d’irresponsables ou
d’incapables. Ces représentants subissent au gré de leurs sacrifices, peines et
humiliations pour sans doute la cause commune à laquelle ils sont commis à
travers les urnes. Si tel est le sort du secteur, vaste entité, celui du
quartier n’en dira pas moins. Le quartier aussi, se révèle comme espace de
regroupement d’habitants qui vivent ensemble de manière plus proche que le
secteur. C’est l’espace de pratique de citoyenneté par excellence après la
cellule familiale. Le quartier constitue le repère d’évolution des jeunes, qui
en seront les futures animateurs. C’est là où les citoyens ont plus de
facilité, d’opportunité et de chance à se frotter, se côtoyer et se
familiariser très vite. Et les cadres qui s’offrent à ce brassage sont
naturellement les évènements sociaux. Tels que les mariages, les baptêmes,
funérailles, les fêtes, etc. Ces atouts traditionnels que dispose le quartier,
contribuent à n’en point douter à rompre les méfiances qui résident chez les
uns et les autres et les prédisposent à agir ensemble dans la même direction.
C’est dire donc que les habitants d’un même quartier compatissent aux mêmes
sentiments et aux mêmes douleurs. C’est justement cet encrage traditionnel de
la solidarité africaine que le concept Par Nous et Pour Nous (PN-PN) saisi
comme appât pour mieux instiller la notion de participation citoyenne en vue
d’impulser le développement à la base, par la proximité des actions. Il
y a certes des exemples plus édifiants en matière d’actes citoyens de ce genre.
Mais, l’on relève ici avec satisfaction l’exemple dont les habitants, des
voisins d’un quartier du secteur N° 5 de la ville de Banfora, ont su de part le
rapprochement, entrepris des concertations restreintes pour venir à bout de
leur problème cruciale de route, seule voie d’accès à leur quartier. Une route
qui n’a guère connu de travaux depuis environ 20 ans. Elle était laissée pour
compte et constituait même de site agricole pour certains riverains qui
n’attendaient que la Mairie pour les sortir de l’ornière. Un montant de plus de
100.000 FCFA a été collecté par les riverains ayant fait preuve de bonne
citoyenneté, afin de pouvoir approcher le Maire à l’époque et en obtenir sa
contribution pour réparer la voie en question qui était totalement hors
d’usage. Cependant, au cours de cette opération de collecte de fonds par
famille, certains fonctionnaires n’ont pas manqué de s’exprimer en ces termes « Nous n’allons pas ainsi caresser la
Mairie, c’est à elle de venir réparer nos routes. Nous allons la faire appelle
et elle viendra accomplir son devoir ». Oui, certes, cela relève de la
municipalité, mais, la seule chose que ces citoyens oublient, c’est qu’avant
tout, cette route les appartient. Ils en sont les bénéficiaires directs. Par
conséquent, ils ne pourront guère avoir l’accès des engins des secours
d’urgence de santé et autres. Et ces habitants réticents se sont par la suite
accaparés de cette route. Une route qu’ils avaient d’ailleurs abandonnée pour
se frayer d’autres chemins qui les éloignaient de leurs domiciles. A entendre
les propos de ce type de citoyen, il convient ainsi d’exhiber une fois de plus le besoin d’entreprendre et
d’élargir des actions de sensibilisation. Voici un exemple patent et
dont les mêmes habitants et voisins de quartier continuent à faire montre
toujours à travers l’entretien régulier de cette principale route. Certes, les
exemples ne sont pas exhaustifs. Quelques actions spontanées se mènent souvent
de manière sporadique par certains citoyens. Ces actions consistent entre
autres à fermer des trous profonds sur des artères, susceptibles d’engendrer
des accidents. Toujours dans le but d’éviter des incidents de la route,
d’autres habitants posent des dispositifs réfléchissants (cailloux, bois,
branches d’arbre, etc) en vue de signaler le danger à un niveau indiqué. C’est-dire donc que le quartier doit être
constitué comme un rayon action performant de mobilisation de ressources
humaines, matérielles et financières et capable de poser des actes de
développement remarquables. C’est aussi là où le concept entend distiller chez les
citoyens des valeurs de responsabilisation individuelle et collective.
L’acte dont il est question ici s’est imposé, dans
la mesure où le promoteur exige de lui-même d’accomplir un devoir purement
citoyen de peur de ne se sentir interpeller par sa propre conscience ou par
autrui, aujourd’hui ou demain. Et comme le dit l’adage « Regardez là où vous êtes
pour faire votre part de travail ». Selon une interview accordée
par le Ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation,
Monsieur Toussaint Abel COULIBALY,
chacun doit s’interroger en ce sens : « A
partir d’où, et en quoi faisant je peux apporter ma contribution au
développement de ma commune ?». Il continue plus loin en disant que le
citoyen doit être au cœur de la décentralisation par sa propre participation.
Il doit sortir de l’individualisme pour s’inscrire dans la communauté. Le
Ministre laissera entendre que même le fonctionnaire doit se départir de cet
état pour la cause du développement local. Puisqu’en tant que fonctionnaire, il
perçoit déjà un salaire de la part de l’Etat et par ricochet de la société. Et
ce salaire se justifie du fait qu’il travaille pour l’Etat. Mais concrètement
en tant qu’agent de l’Etat, quel est son apport propre à lui pour l’édification
de sa communauté ? Le citoyen doit se comporter comme acteur et juge à la
fois. Il ne doit pas cependant pas être assis sous un arbre et vouloir
contrôler ceux qui sont entrain de travailler sous le soleil. Pour mieux
illustrer la décentralisation Mr. Toussaint Abel Coulibaly se sert très souvent
de l’exemple du champ. Il fait comprendre que la commune telle que délimitée,
constitue le champ pour ceux qui y habitent. Ils ont désigné parmi eux certains
pour cultiver le champ. Et les autres qui ne vont pas au champ ont aussi un
rôle à jouer. Soit, ils peuvent apporter à manger pour les travailleurs pour
certains, soit apporter à boire pour d’autres, ou celui qui ne pas s’appliquer
dans ces cas, peut au moins jouer aux instruments de musique et les autres
applaudissent pour encourager et galvaniser les travailleurs dans le champ. Cet exemple indique
certainement que la décentralisation citée comme une clé de partage de
responsabilité n’est pas une approche nouvelle pour les communautés de base. Dans tous les cas à partir de l’exemple
d’illustration de la décentralisation, chacun doit prendre une nuit de
méditation, de réflexion. Et si jamais, il ne se trouve pas dans un des cas
d’intervention dans ce champ, alors qu’il se décide de choisir l’acte qui le
convient. Pour peu qu’aucun citoyen ne reste en marge de la construction de
l’édifice social et commun. C’est tout le sens de la réflexion du promoteur
vers la création de son nouveau concept « Par nous et pour nous », en
abrégé (PN-PN). Et c’est cet idéal qui l’inspire. En tout cas le
concept PN-PN en appel à la réflexion. Parlant de réflexion, justement le
nouveau Maire au cours de sa cérémonie d’installation invitait ses concitoyens
à méditer quatre (04) mots durant tout son mandat de cinq ans. Il s’agit
de : Rêver- Espérer- Vouloir-
Pouvoir. Et le mot « rêve » doit avoir un sens profond
dans le quotidien de tout acteur, tout citoyen soucieux du développement de sa
cité. Ainsi, quel rêve pour la Commune de Banfora? pourra faire
l’objet de réflexion. Ici, le concept en appel également au sens de loyauté du
citoyen pour son quartier, de tolérance, de fraternité et de solidarité. En
termes claire PN-PN prône la notion « tous
pour un, un pour tous ».
QU’EST-CE QUE C’EST QUE LE
PN-PN ?
Le PN-PN, a pour ambition de créer
des petits groupes de jeunes filles et garçons dans tous les quartiers de la
ville de Banfora, en vue de les insuffler la dynamique de participation
citoyenne pour un développement de leurs quartiers respectifs. Ce développement
doit obligatoirement s’opérer par eux et pour eux. Dont on pourra dire « Par
nous et pour nous », ou PN-PN.
SUR QUELLE ENTITE TERRITORIALE
S’APPUI LA MISE EN ŒUVRE DU PN-PN ?
La mise en œuvre du concept s’appui
nécessairement sur l’évidence que les habitants de la ville, de la commune
devront mettre l’accent sur leurs quartiers. C’est-à-dire que les bénéficiaires
doivent mettre en exergue leurs quartiers. La priorité repose ici dans un
premier temps sur le développement du quartier sur tous les plans.
Socio-économique, professionnel, culturel, sportif, etc. En s’appuyant sur le
quartier, le concept entend insuffler la fierté d’appartenance de chaque
citoyen à une petite entité territoriale où il se doit d’être apte, visible,
actif et mobilisé en tout temps et en tout lieu. C’est la notion de proximité
qui se décline avant tout. Cela, pour dire que pris isolement, chacun doit
répondre aux besoins spécifiques maîtrisable de sa communauté de base qu’est le
quartier.
SUR QUEL INSTRUMENT S’APPUI LA MISE
EN ŒUVRE DU PN-PN ?
Et cet engagement se manifeste
obligatoirement au sein du groupe qui est crée dans le quartier. Ainsi donc ce
groupe prend la dénomination de Comité de Développement du Quartier, en abrégé
CDQ. Et pour mieux distinguer ces multiples Comités qui sont mis en place, le
secteur et le numéro du Comité s’ajouteront au nom. Ce qui pourra donner par
exemple, CDQ-5/3, CDQ-7/7. Un trait d’union sépare l’abréviation du nom et le
premier chiffre qui indique le secteur concerné, puis une barre (slache) sépare
le numéro du secteur au numéro du Comité concerné. Le concept PN-PN ambitionne
d’instiller chez chaque citoyen de la cité à laquelle elle appartient, que
plusieurs facteurs liés au désenclavement, au sous développement, etc, peuvent
être maîtrisés, circonscrits et booster par
les populations elles-mêmes. Mais, cela
à une seule condition, LA PASSION DU DEVELOPPEMENT. C’est pour mieux
illustrer cela d’ailleurs que le Maire Alexi
Bahona SOULAMA de la Commune de Banfora, lors de son installation
officielle, le 6 avril 2013, a dans son discours officiel laisser entendre ceci
« Rien
de grand ne saurait s’accomplir sans passion ». Si ce précepte est
vrai, alors, pourquoi avec la même passion, rien de petitesse ne puisse
s’accomplir avec un groupe organisé, engagé et déterminé. Etant donner que le
quartier qui est cité ici comme zone d’intervention d’un CDQ est un espace
encore plus réduit que le secteur et la commune. Donc forcement si cette
passion est mise en branle par les membres des Comités solidaires et unis comme
les 5 doits de la main, ils peuvent engranger des résultats probants et
remarquables en matière de développement. Le concept ainsi décrit s’inscrit
dans une dynamique de compétitivité, non seulement entre les CDQ d’un même
secteur, mais aussi entre l’ensemble des secteurs d’une même commune. Il se met
dans la logique de la décentralisation, mais cette fois à un niveau plus petit
et circonscrit. Et pour mieux valoriser cette notion de compétitivité, des prix
symboliques sont décernés aux Comités ayant fait preuve d’actes remarquables ou
de changements positifs.
COMMENT SE FAIT LA MISE EN ŒUVRE DU
PN-PN ?
La mise en œuvre du concept incombe
la municipalité. C’est-à-dire la commune à travers son Conseil Municipal (CM).
Donc, c’est le Maire qui en assume la responsabilité. Cette démarche est bien
indiquée, puisque les CDQ ont pour mission fondamentale d’accompagner
inlassablement la commune dans sa quête permanente de développement. Le
concepteur peut être sollicité pour son expertise dans l’exécution, tout comme
une structure quelconque ou un cabinet peut être mis à contribution. Le choix
des personnes, acteurs ou membres faisant parti des Comités, doit obéir à un
certains nombre de critères légers. IL s’agit d’abord des acteurs jeunes ou
âgés passionnés des débats de développement, des initiatives locales simples,
ayant un sens très élevé de la responsabilité, de l’ouverture d’esprit,
d’amitié, de solidarité et de fraternité, enfin des personnes soucieuses de l’avenir et qui prônent l’intérêt
collectif. Prônant la cohésion sociale, le choix des acteurs ne doit en aucun
cas se reposer sur des intérêts d’ordre politique, ethnique ou de régionalisme. Il reste bien entendu que
régionalisation n’est pas régionalisme. Et la mise en œuvre du concept doit
proscrire toute forme d’animosité ou position malveillante.
QUELS SONT LES ATTRIBUTS DU
PN-PN ?
Le PN-PN
a une vision : C’est promouvoir l’aisance de vie de chaque citoyen
Le PN-PN
vise un objectif : C’est d’accompagner la commune dans sa quête de désenclavement et de
développement
Le PN-PN a des valeurs : Unité, Fraternité, Bien commun, Cohésion
sociale, Amour de son quartier.
Le PN-PN
s’adresse à des acteurs : Ce sont essentiellement des jeunes filles et
garçons sans définition d’âge
Le PN-PN
a une Zone d’intervention : C’est la Commune et l’Arrondissement
Le PN-PN
a un auteur : C’est Monsieur Bamadou SANOGO et ses ayants droit Le PN-PN mène des activités que
sont :
v Identification des acteurs dans tous les secteurs
et quartiers de la ville ;
v Mise en place des Comités de Développement du
Quartier (CDQ) ;
v Assistance et conseil aux acteurs à travers leurs
Comités ;
v Evaluer les compétences, les réalisations, les
forces et faiblesses des CDQ ;
v Organisation de compétitions annuelles entre les
Comités en terme d’acquits, puis primer les meilleurs réalisations ;
v Capitalisation et diffusion des acquits
Le PN-PN
et dispose d’une protection: C’est le Bureau Burkinabé des Droits d’auteurs
(BBDA) et l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI)
Le PN-PN
a un engagement à faire prendre par chacun de ses acteurs : C’est
« Je m’engage solidairement avec mes frères et sœurs à donner le meilleur
de moi- même en vue d’apporter tout ce que je peux pour favoriser l’aisance de
vie de mes concitoyens. Je bannis d’office l’hypocrisie et la haine et prône
aujourd’hui et demain, ici et ailleurs, l’intérêt commun de l’entité dont je
relève.»
« M’bi nganigna siri ni m’badeng tièman na
mousso manwyé, ka n’séko kè walissa ka n’faso deng gnôgonw lafia oka dounia
latiguè a ni oka sigui dawla. M’bi gnangoya ani gnôgon kônia haramouya, ka n’ka
siguida ka foroba sôrô bla n’ka ko bè gnafè bi ani sini, yan ani yôrô
wèrè »
QU’EST-CE QUE LE CDQ ?
Les Comités de Développement de Quartier (CDQ)
est : Une structure légère de constatation, de diagnostic et de réponse de
proximité aux problèmes de désenclavement et de développement du quartier. Le
CDQ peut être constitué par tout groupe de personnes susceptibles de se mettre
ensemble pour conduire une action de concertation et de mobilisation régulière
dans un rayon donné. Un secteur peut comprendre plusieurs Comités. Le CDQ œuvre
à mobiliser ses habitants et à les mettre face à leur responsabilité d’acteur
dans la participation citoyenne. Il agit en harmonie et en accord avec les
représentants des populations du secteur que sont les Conseillers Municipaux
(CM) et les bureaux des Conseils Villageois de Développement (CVD), s’il en
existe. Ils apprécient, évaluent et rendent visible les actions menées de
concert avec la Commune. Ils entretiennent des relations de collaboration et de
partage d’expériences capitalisées entre eux et avec autrui. Les CDQ
collaborent aussi directement avec leur répondant au niveau de la municipalité
à qui ils rendent compte de leurs activités.
Comment
se fait la mise en place du Bureau du CDQ ?
Elle est procédée sur place dans le quartier
concerné par le répondant des CDQ au niveau de la municipalité et en accord
entre les deux parties. Elle fait objet de Procès Verbal (PV) en bonne et due
forme signé par les membres du Comité désignés et validé par le responsable de
la Municipalité commis à cette tâche. Le PV est soumis à l’approbation du Maire
de la Commune. Un PV non validé et approuvé ne donne pas foi à l’existence du CDQ
concerné.
L’installation
officielle du Bureau CDQ :
L’installation officielle du bureau CDQ se fait au
cours d’une cérémonie organisée à cet effet, et cela sur place dans le quartier
concerné. Elle se fait en présence des Conseillers Municipaux (CM) du secteur.
D’autres membres CDQ et d’autres CM peuvent y participer. La cérémonie est
placée sous la présidence du Maire de la Commune ou son représentant qui
investi les membres de leur pouvoir. A l’occasion, la présence effective de
tous les membres du CDQ est requise. Les membres prennent individuellement
l’engagement du PN-PN qui est :
« Je
m’engage solidairement avec mes frères et sœurs à donner le meilleur de moi-
même en vue d’apporter tout ce que je peux pour favoriser l’aisance de vie de
mes concitoyens. Je bannis d’office l’hypocrisie et la haine et prône
aujourd’hui et demain, ici et ailleurs, l’intérêt commun de l’entité dont je
relève.»
Cet engagement doit être parfaitement maîtrisé par
chaque membre. Mais, il peut tout de même être cité par un ou plusieurs
officiels présents à la cérémonie et répété au fur et à mesure par les
intéressés. Pendant ce cérémonial, le membre doit à son tour mettre la main
gauche sur le cœur, c’est-à-dire sur la poitrine gauche puis la main droite en
l’air.
Composition
et attributions du Bureau CDQ:
Le
Bureau du CDQ est composé de :
Sept (07) membres comme suit:
Ø Un Commissaire Général du Quartier (CGQ)
Ø Un Commissaire Chargé du Diagnostic (CCD)
Ø Un 1er Commissaire Chargé de l’Information,
Communication et Mobilisation (CICM)
Ø Un 2ème Commissaire Chargé de l’Information,
Communication et Mobilisation (CICM)
Ø Un Commissaire Chargé des Finances et du
Recouvrement (CFR)
Ø Un Commissaire Chargé de l’Hygiène et de la
Sécurité (CHS)
Ø Un Commissaire Chargé du suivi-évaluation (CCE)
Deux (02) Commissaires Aux Comptes (CAC) sont
désignés par l’ensemble des membres du bureau.
Le
Bureau du CDQ a pour attributions de :
v Constater, diagnostiquer et répondre aux problèmes
de désenclavement et de développement du quartier ;
v Evaluer les compétences, les réalisations, les
forces et faiblesses du quartier ;
v Tenir et animer des rencontres périodiques au
choix sur les questions du quartier ;
v Apprécier, évaluer et rendre visible les actions
menées de concert avec la Commune, entretient des relations de collaboration et
de partage d’expériences capitalisées entre eux et avec autrui. Le bureau CDQ
collabore aussi directement avec le répondant au niveau de la municipalité à
qui il rend compte de ses activités.
Les attributions des membres du Bureau CDQ
sont : reprendre diapo ici
Ø Le Commissaire Général du Quartier (CGQ) :
Il est le premier
responsable du Comité de Développement du Quartier (CDQ). Il convoque et dirige
les rencontres du comité sur place dans le quartier, rédige les correspondances
et les faire ventiler, fait la synthèse des rapports annuels de l’ensemble des
membres du comité. Il rend compte à qui de droit des activités du CDQ.
Ø Le Commissaire Chargé du Diagnostic (CCD) :
Il veille à étudier et à relever toutes les zones
de difficultés au sein du quartier. Exemple : les routes, tronçons,
caniveaux, tas d’ordures et autres déchets nuisibles, en sommes tout ce qui
influence négativement l’aisance de vie des citoyens/ habitants du quartier.
Ces insuffisances ou faiblesses tout comme les forces du quartier doivent être
exposées aux réunions du CDQ, qui en tire les conséquences et prend la
résolution qui sied.
Ø Les Commissaires Chargé de l’Information,
Communication et Mobilisation (CICM) :
Ils ont pour rôle de fournir aux habitants toutes
les informations utiles sur les activités du CDQ. Ils peuvent avec l’accord des
autres membres utiliser tous les canaux dont ils ont accès pour faire large
diffusion des informations (Radios, Télévision, Journaux, affiches, crieurs
publics, etc). Ils mobilisent les habitants du quartier et autres acteurs
concernés autours des actions initiées. Ils ont pour mission fondamentale de
sensibiliser les populations du quartier à adhérer aux différentes initiées en
leur faveur.
Ø Le Commissaire Chargé des Finances et du
Recouvrement (CFR) :
Ils travaillent régulièrement et sans relâche à
initier des plans de mobilisation des ressources financières et matérielles
afin de permettre la réalisation des activités entreprises. Ils enregistrent
les entrées et sorties de ressources, les justifient, puis rendent compte au
Comité et autres demandeurs. Ils dressent annuellement un rapport financier en
bonne due forme.
Ø Le Commissaire Chargé de l’Hygiène et de la
Sécurité (CHS) :
Ils veillent à développer des stratégies de
respect de règles d’hygiène dans le quartier. Ils identifient les facteurs et
endroits indus puis les présentent au Commissaire Chargé du Diagnostic
(CCD) afin qu’ils en tiennent compte dans la planification. Ils
identifient les zones ou facteurs favorables à l’insécurité des personnes et
leurs biens, puis proposent des solutions ou des mesures préventives réalistes
et réalisables. Les CHS collaborent avec les acteurs de la Police de Proximité
à travers leurs Comités de Surveillance et de Sécurité. Ils alertent les forces
de l’ordre et de sécurité de la place.
Ø Le Commissaire Chargé du suivi-évaluation
(CCE) :
Il supervise et veille au suivi et à l’évaluation
des activités réalisées ou en cours de réalisation. Il interpelle les acteurs
intéressés sur les cas déficitaires, négocie les reprises ou les retouches de
travaux. Il présente un rapport d’exécution partielle et annuelle.
Mandats
des membres du bureau du CDQ:
Le mandat est d’un (01) an non renouvelable
successivement avant trois (03) ans pour le même poste. C’est-à-dire que le
mandat de tout membre de bureau est d’un an. Après, expiration de ce délai, les
membres changent de poste, et cela par consensus. L’organisation ou la gestion
du mandat des membres du bureau peut se faire de façon rotative. Exemple :
Le Commissaire Général du Quartier (CGQ) peut au prochain mandat occuper le
poste de Commissaire Chargé du Diagnostic (CCD) et ainsi de suite. Ce système
de rotation annuel entre les membres du bureau, permet dans un premier temps
d’inculquer l’esprit de démocratie et d’équité au sein du groupe. Puis, dans un
second temps, renforcer le niveau de leadership de chaque membre.
Cependant, les membres de bureau démissionnaires
peuvent être remplacés par des sympathisants ayant fait preuve de dynamisme
auprès du comité. Mais, ces nouveaux dirigeants ne peuvent pas prétendre au
poste de Commissaire Général du Quartier (CGQ) avant trois (03) ans de la date
de leur entrée du bureau.
Le CDQ a
un slogan, c’est :
Essayons toujours, car nous pouvons !
Ce slogan est un message qui galvanise en tout
temps et en tout lieu les acteurs du CDQ. Il se veut d’être des moments
d’étincelles, d’engouement, et d’incitation des uns et des autres à l’action.
Son choix se justifie du fait que toute action de développement à d’abord subit
un essai, un premier essai surtout, et cela, face à tout risque. Ce slogan est utilisé dans toutes les actions
des Comités, telles que les rencontres, les travaux, les débats, etc. C’est un
élément catalyseur, un élément de conviction et d’animation du groupe. En
l’entonnant ensemble régulièrement, il contribue à enraciner l’esprit de
solidarité, de fraternité et de cohésion entre les membres du CDQ.
L’APRO –ENTREPRENARIAT
L’APRO- ENTREPRENARIAT signifie
l’Action de Promotion de l’Entreprenariat. C’est une initiative qui vise à
accompagner la mise en œuvre du concept Par Nous et Pour Nous (PN- PN). Elle
consiste à nourrir et à entretenir l’esprit entrepreneurial chez les citoyens,
surtout les jeunes filles et garçons. Son intervention s’appui sur la problématique
du chômage et du sous emploi qui freinent l’épanouissement de cette franche
vulnérable de la société. Et convaincu aujourd’hui et à jamais que l’Etat seul
ne peut absorber le taux de demandeurs d’emploi qui s’accroît de plus en plus,
le concept, tout en mettant au centre de sa mise en œuvre la jeunesse, ne peut
aucunement exclure ce facteur si important.
L’APRO –ENTREPRENARIAT inclus la réflexion
chez les membres du Comité de Développement du Quartier (CDQ), autours d’une
activité réaliste et réalisable à mener ensemble. Cette activité peut être
bâtie autours de l’élevage, l’assainissement, la sécurité du quartier et des
biens, des prestations de service, etc.
Les revenus financiers qui seront
issus de ces Entreprises, vont renforcer l’autonomie et la responsabilité des
jeunes. Et les meilleurs Comités seront primés en la matière selon les
possibilités de la commune. Toutes choses qui visent à favoriser la
consolidation et la pérennisation des actions de développement des CDQ.
L’APRO –ENTREPRENARIAT prône la
formation des acteurs et la transparence dans la gestion. Puisqu’il ne faut pas
perdre de vie que le concept Par Nous et Pour Nous (PN-PN) vise à promouvoir un leadership
responsable en vue d’une démocratie participative.
L’APRO- SPORT ET CULTURE
L’APRO- SPORT ET CULTURE signifie
l’Action de Promotion sportive et culturelle. Elle se veut de créer des cadres
d’animation, de brassage et d’attraction au sein des Comités de Développement
de Quartier (CDQ). Les principaux acteurs de la mise en œuvre du concept PN- PN
étant les jeunes, il est tout à fait louable d’avoir un regard particulier sur
les facteurs qui favorisent leur rassemblement. Hors, le sport et la culture en
sont les moyens par excellence. Les jeux de société ne sont pas à occulter non
plus. L’exécution du concept entraine nécessairement l’appui de bonnes volontés
à ce niveau. L’appui peut consister à la dotation de ballons, de maillots, de
décors et autres gadgets. Il peut également consister à l’appui à
l’organisation de compétitions inter quartiers et inter secteurs, tout comme la
tenue de manifestations culturelles.
La culture et le sport semble-t-il,
sont des facteurs qui peuvent concourir à la régulation de tensions, à la
promotion de la paix et la cohésion sociale. L’appui conseil et assistance des
acteurs autours de ces disciplines, permettra à n’en point douter à leur donner
un sérieux engouement et une certaine constance dans l’exécution des
initiatives de développement de leurs quartiers respectifs.